L’affaire, jusque-là noyée, fait désormais grand bruit. Le Medical School Tour est soupçonné d’ignorer les graves allégations contre l’un de ses étudiants. Fils de médecin, le jeune homme d’une vingtaine d’années a été inculpé de viol et de quatre chefs d’agressions sexuelles en septembre 2020. Après deux mois de détention provisoire, rapporte Le Parisien dans son numéro du 30 avril, il a été libéré sous caution dans l’attente apparaissant en Indre-et-Loire. L’étudiant aurait trouvé une nouvelle école dès la dernière rentrée pour poursuivre ses études à Limoges. Les victimes sont sorties de leurs gonds lorsqu’elles ont découvert que l’intimé avait effectué un stage pratique en gynécologie. “Les victimes sont bouleversées par tant d’impunité”, a déclaré au Parisien Marc Morin, l’avocat des quatre victimes.

Les féministes mettent l’affaire au grand jour

Le scandale a éclaté grâce à un groupe de militantes d’Action féministe Tours qui ont placardé les murs de l’université de ces inscriptions : “Aujourd’hui ton violeur, demain ton médecin” ou “Etudiante. et pas un morceau de viande”. Accusé de complaisance, le directeur de la faculté de médecine se défend et confirme son soutien aux victimes. L’école de Limoges assure qu’elle n’a été informée d’aucune sanction disciplinaire et que le stage en gynécologie a été attribué par un algorithme. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Santé a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer s’il y avait eu des manquements dans l’assiduité de l’étudiant. Ce dernier ne devrait pas être jugé avant 2023 ou 2024.