ENVIRONNEMENT – C’est un cas où les écologistes crient. Depuis quelques jours fin avril, clubs et militants se mobilisent à Paris alors que la mairie de la capitale prévoit d’abattre des dizaines d’arbres près de la tour Eiffel pour construire des commerces et autres restaurants d’ici les JO de 2024. Pourtant, si le projet entend replanter plus de 200 arbres et même créer “un nouveau poumon vert au coeur de Paris”, comme l’explique la mairie sur son site, l’argument ne convainc pas ses détracteurs. Parmi eux, l’association France nature environnement, qui a présenté ses arguments dans une vidéo publiée par le média en ligne Brut. Des arbres, parfois centenaires, sont rapidement abattus pour faire place à un projet immobilier. Elle se déroule au pied de la tour Eiffel et c’est pour cela qu’elle est évoquée. pic.twitter.com/ogf6gZkkBj – Brut FR (@brutOfficiel) 29 avril 2022 “On nous dit qu’ils vont planter beaucoup plus d’arbres qu’ils n’en coupent, mais c’est un argument qui ne nous convient pas du tout”, a déclaré Philippe Khayat, porte-parole du syndicat. Il dénonce notamment une promesse récurrente et rarement tenue dans de tels projets, en plantant de jeunes arbres qui risquent de mourir en raison d’un environnement de moins en moins favorable à leur croissance, voire d’une période de croissance de plusieurs dizaines d’années. pour « apporter les mêmes bénéfices » avec les arbres parfois séculaires à abattre.
La mairie de Paris veut “sauver” quelques arbres emblématiques
Même dans Brut, Emmanuel Grégoire, premier vice-ministre de l’environnement d’Anne Hidalgo à Paris, répond en assurant que ces coupes correspondent au “cycle de vie” des arbres, qu’il faudrait donc abattre. Et il continue de défendre le projet de construction, qui devrait être au service des touristes visitant la Tour Eiffel et qui est censé s’inscrire dans l’aménagement paysager au sein du jardin existant. Tout cela sans fermer la porte à quelques arbres exceptionnels et très emblématiques à sauver. Un élément qui a déjà été mis en avant dans un tweet posté par le premier adjoint jeudi, dans lequel Emmanuel Grégoire a ajouté : “Ce projet améliorera les conditions de travail des agents et l’accueil du public de la tour Eiffel et des jardins”. Ce projet améliorera les conditions de travail des agents et l’accueil du public @LaTourEiffel et des jardins. Nous étudions les moyens d’éviter de couper les 2 arbres mentionnés. 222 arbres supplémentaires seront plantés sur ce site. – Emmanuel Grégoire (@egregoire) 28 avril 2022 Des arguments qui interviennent alors que la mobilisation a déjà commencé sur les réseaux sociaux, notamment par l’intermédiaire du journaliste et militant écologiste Hugo Clément, qui avait rapidement capté les autorités parisiennes et lancé un signalement. Signons en masse la pétition pour demander à @Anne_Hidalgo d’arrêter d’abattre les vieux arbres autour de la Tour Eiffel ! Chaque arbre compte et la replantation ne compense pas. 👊 https://t.co/ZFNqpuRIl5 — Hugo Clément (@hugoclement) 29 avril 2022
L’abattage d’arbres, un thème à Paris
Dans les colonnes du Figaro, Bernard Seydoux, président de l’Association des Amis du Champ-de-Mars, dénonce lui aussi les “faux” arguments de la mairie, qui met en avant des preuves frappantes de la création d’espaces verts dans le cadre de ce projet. Selon lui, les “toits végétalisés” sont très nombreux et ne remplaceront donc pas vraiment les pelouses qui laisseront place à des espaces de bureaux, des cabinets pour touristes de la Tour Eiffel et des cafés et restaurants. Ceci dans un contexte où, ces dernières semaines, la question de l’abattage des arbres s’est largement invitée dans le débat politique parisien. Plusieurs associations ont par exemple dénoncé des coupures à la porte de Montreuil ou au bois de Vincennes, tous deux situés au sud-est de Paris. De son côté, la mairie affirme avoir déjà planté des milliers d’arbres et le programme d’Anne Hidalgo envisage un total de 170 000 plantations d’ici la fin de son mandat, en 2026, comme le rappelaient récemment nos confrères de BFM Paris. 🆘 Porte de Montreuil, 195 arbres en voie de disparition, 76 ont déjà été abattus derrière le périmètre pour que personne ne puisse voir le massacre. Tout cela pour 60 000 m2 de bureaux. Un projet urbain à l’opposé de la cohésion écologique #[email protected][email protected] co / 8JBG0FnQNV pic.twitter.com/BbaS4bCoOW – GNSA 🌳 Groupe National de Surveillance des Arbres (@GNSA_arbres) 25 avril 2022 Bois de Vincennes : abattage d’arbres, aménagement… Les élus du Val-de-Marne demandent la concertation de Paris ➡️ https://t.co/u9xHfPx4gBpic.twitter.com/9VFuGIyQMY Le Parisien Paris (@LeParisien_75) 28 avril 2022 Découvrez L’enver