Législatives 2022 : les négociations se poursuivent à gauche. Suivez notre direct S’appuyant sur son score au premier tour de l’élection présidentielle (21,95% des suffrages), La France insoumise a proposé, par l’intermédiaire de l’Union populaire, “douze indicateurs” à débattre pour rapprocher les partis de gauche d’un accord électoral. au Parti socialiste, à Europe-Ecologie-Les Verts, au Parti communiste français ou au Nouveau parti anticapitaliste. Après s’être en partie aligné sur l’agenda de Jean-Luc Mélenchon, comme l’indique un journal publié jeudi, le PS prend désormais ses distances et affirme avoir besoin de plus d’engagements pour poursuivre les négociations. “Nous voulons parvenir à un accord de tous les gauchistes et écologistes (…) Mais pour y parvenir, il faut un vrai bon sens. Il faut casser toute logique hégémonique et accepter le pluralisme. A ce stade nous n’avons aucune garantie”, écrit-il. l’adresse du PS vendredi dans un message interne, dont franceinfo a pu consulter une copie. Doit-on voir dans cette suspension le besoin de temps pour se mettre d’accord en interne ? Après la douche froide du premier tour de la présidentielle (1,7 % des suffrages, le plus mauvais score du PS dans cette élection), la formation dirigée par Olivier Faure traverse une zone de forte agitation. La perspective d’élections législatives, un temps perçues comme un “outil de reconstruction” par le sénateur socialiste Patrick Kanner, a plutôt suscité des débats houleux sur des points clés comme la position de la France au sein de l’Union européenne ou la retraite. Système. Dans le document publié vendredi, le PS fait un petit changement de cap pour l’UE. « La mise en œuvre du programme que nous construisons conduira inévitablement à des tensions (…) et au non-respect de certaines règles », écrit la direction du parti, avant de se justifier : « Nous ne serons ni les premiers ni les derniers à le faire. en France comme en Europe. » Une déclaration qui ne passe pas pour l’ancien président socialiste François Hollande car elle remettrait en cause “les fondements de l’engagement socialiste”. Alliance de gauche ? Αυτό “Est-ce que cela signifie que le prochain gouvernement devrait remettre en cause les traités européens ?” Quitter l’OTAN ? Ne plus aider les Ukrainiens ?”, s’en prend François Hollande, qui rappelle que la retraite à 60 ans a été faite par le PS pic.twitter.com/MF63XN2v6r – franceinfo (@franceinfo) 28 avril 2022 Dans une tribune publiée vendredi après-midi, huit maires socialistes de grandes villes semblent prendre une voie médiane. Ces élus, dont les maires de Rennes, Nathalie Appéré, et de Nantes, Johanna Rolland, se disent favorables à une union de gauche “respectant les identités et les valeurs de chacun” et affirment “la loi de primauté de l’Europe”. souligner leur volonté de “changer les règles du jeu” au sein de l’UE. Sur la question des retraites, l’administration PS s’est dite favorable à un “droit à la retraite à 60 ans”, comme le souhaite Jean-Luc Mélenchon. Deux ans plus tôt que ne le laissait entendre la candidate socialiste Anne Indalgo, qui voulait “célébrer” l’âge légal actuel de la retraite à 62 ans. “Tout le monde sait que c’est financièrement impossible”, a réagi François Hollande au micro de franceinfo. En écho aux critiques de l’ancien président socialiste, un soulèvement de plus en plus violent se fait entendre au sein du PS. La minorité “Debout pour les socialistes”, dirigée par la maire de Volks-en-Velin Ellen Zofroua, n’a pas digéré les déclarations du premier secrétaire du parti lors d’une réunion du bureau national mardi. “Si vous pensez que le PS est mort, qu’il n’y a plus rien à faire, que vous n’êtes plus à gauche, alors partez ! Rejoignez La République en marche”, a lancé Olivier Faure aux opposants à l’accord La France insoumise. . Une référence à la formule utilisée quelques jours plus tôt au Sénat public par l’ancien ministre-maire (PS) du Mans, Stéphane Le Foll. “Ce parti est mort, ce parti est fini”, a-t-il dit, ajoutant qu’Olivier For était impliqué dans “une stratégie qui mène à l’élimination électorale”. “Aucune négociation ou accord n’est proposé [par LFI]est une tradition », a réagi de son côté Ellen Zofroua dans une lettre publiée mardi. Un avis partagé par François Hollande, candidat possible dans Corez, qui dénonce un accord “inacceptable au regard de ce qu’il représente électoralement”. Les critiques se sont également ralliées aux sénateurs socialistes, deuxième force politique du Palais du Luxembourg. « Qui a consulté le texte que le PS a envoyé à LFI ? Ni moi, ni aucun cliché du PS », s’étonne la sénatrice du Nord, Martine Filleul, sur Twitter. “Je ne suis pas engagé, ni engagé dans cette démarche”, a ajouté le sénateur du Val d’Oise Rachid Temal. Si La France insoumise se dit confiante dans la poursuite des négociations avec le PS, son chef, Jean-Luc Mélenchon, n’a pas manqué d’égratigner les partis de gauche ce samedi dans Le Journal du Dimanche. “Pour certains de nos partenaires, la victoire est une chimère. Ils ont une culture permanente de la défaite”, a-t-il déploré, sans préciser les noms des partis visés. Pour parvenir à un éventuel accord à gauche, le temps presse. “On aimerait que ça se règle dimanche”, a prévenu Jean-Luc Mélenchon à la veille de la date symbolique du 1er mai. L’Union populaire doit annoncer sa candidature aux élections législatives du 7 mai.