“Aucun arbre séculaire ne sera abattu”, a assuré samedi 30 avril Emmanuel Grégoire (Parti socialiste, PS), première adjointe à la maire Anne Hidalgo (PS). Il a tenté d’éteindre l’incendie qui avait été allumé par les opposants au projet de reconstruction du quartier de la Tour Eiffel dès le milieu de la semaine. Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Le réaménagement de la Tour Eiffel obtient le feu vert
Selon les déclarations de l’entourage de M. Grégoire à l’Agence française (AFP), cette promesse s’applique à “deux arbres séculaires” pour lesquels la mairie “trouvera une solution”. Pour le reste, “le but est de réduire au maximum le nombre d’arbres coupés”, explique la même source, soulignant que la mairie avait déjà “réussi à réduire le nombre” de 42 à 22.

Création de consignes à bagages pour les clients

Anne Hidalgo a fait du verdissement de la capitale l’objectif principal de son second mandat, promettant de planter 170 000 arbres supplémentaires ou de créer cinq “forêts urbaines” et quatre nouveaux parcs. A la place de ces arbres, le projet “OnE”, qui vise à verdir et piétonnier la perspective mondialement connue du Trocadéro à la “Dame de Fer”, prévoit une consigne à bagages pour les visiteurs et un espace pour les salariés, mitoyen – enterré. Mais 227 nouveaux arbres ont été plantés, indique l’entreprise de M. Grégoire, adjoint à l’urbanisme. Le projet dans son ensemble doit permettre la création de 1,6 hectare d’espaces verts, insiste la mairie.

Un appel pour dénoncer ce massacre

Il ne suffit pas de calmer les opposants : un rapport posté sur change.org par l’animateur Nagui, le journaliste Hugo Clément ou l’ancienne patronne du Medef Laurence Parisot en fin d’après-midi avait dépassé les 30 000 signataires. “Ils créent de la végétation, mais ils détruisent beaucoup”, regrette Philippe Khayat, membre de l’association SOS Paris, pour qui, en plus des arbres coupés, ils vont “perdre” deux platanes “plus que centenaires” et à la longue “condamnés” par la construction à “1,5 mètre” d’eux. Le projet met également les écologistes en difficulté, l’ayant approuvé en février en échange d’un moratoire sur la réfection du Champ-de-Mars. L’élue d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Aminata Niakate, qui avait cet “équilibre difficile” pour son équipe, estime toujours qu’”aucun argument ne tient la route” pour justifier la consigne à bagages, dans laquelle un site pourrait être hébergé. Quelques jours plus tôt, l’association française de l’environnement à Paris, suivie du Groupement national de surveillance des arbres, avait annoncé la coupe de 77 arbres dans l’Est parisien, porte de Montreuil, dans le cadre d’un autre réaménagement majeur de la mairie. Le monde avec l’AFP