En entrant au printemps, nous entrons également dans l’apogée de la saison des tiques. Saison que l’on retrouvera en automne. Et mercredi, un communiqué diffusé par l’Autorité nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses) a alerté sur le danger que représentent les piqûres de ces acariens. Parallèlement, l’agence invite les habitants de la région de Nancy, en Meurthe-et-Moselle, et les propriétaires de jardins à les recueillir afin de participer à une étude pour mieux les connaître.
Quelques précautions
C’est une question de santé publique : les tiques, rappelle le texte, sont en effet les principaux vecteurs de maladies infectieuses en Europe. On les trouve notamment à l’origine de la maladie de Lyme, un syndrome qui, s’il n’est pas traité après une morsure, peut entraîner des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires. L’Anses résume les quelques précautions à suivre pour ceux qui voudraient encore tenter l’aventure d’une balade en forêt. Il faut penser à s’entourer de répulsifs. Portez des chaussures fermées et des vêtements légers qui seront exposés aux tiques. vérifiez à votre retour que vous n’êtes pas porteur de l’insecte. restez sur les sentiers au lieu de vous échapper à travers les buissons ou les hautes herbes. Enfin, un conseil de bon sens : en cas de morsure, il faut retirer la tique avec une pince au plus vite, en désinfectant la plaie mais sans utiliser de produit chimique. La vigilance ne s’arrête pas là. Il faut aussi surveiller la zone de la piqûre dans les prochains jours – qui se reconnaît au halo rouge qu’il faut y dessiner – et consulter son médecin en cas de symptômes.
Un “projet de recherche participative” au Grand Est
La piqûre de tique n’est pourtant pas un privilège du promeneur en forêt. Et on retrouve ces acariens dans notre jardin ainsi que sous les auvents. Mais ces tiques des jardins n’ont jusqu’ici fait l’objet que de très peu d’études, regrette le communiqué de l’Anses. Pour pallier cette lacune, l’association lance une expérimentation, basée sur une invitation à envoyer des volontaires aux propriétaires de jardin habitant à Nancy ou dans un rayon de trente kilomètres autour de l’agglomération lorraine. L’expérimentation – intitulée TIQUoJARDIN – poursuit un triple objectif : identifier les espèces de tiques des jardins, leur charge pathogène et, enfin, recenser les facteurs favorisant leur présence à proximité des habitations et hors forêt. Ce « projet de recherche participative » se déroulera du 5 mai au 11 juillet. Comment les bénévoles doivent-ils procéder ? En trois temps. Il s’agit tout d’abord de ramasser des tiques dans son jardin. L’Est républicain déclare ici que la meilleure façon d’y parvenir est d’essuyer votre jardin avec un drap. Une fois collectés, les acariens doivent être ramenés dans un laboratoire agréé, c’est-à-dire un laboratoire affilié à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement. Enfin, ces volontaires scientifiques et entomologistes devront répondre à un questionnaire. Robin Verner Journaliste BFMTV