POLITIQUE – Chef ou majorité ? Jean-Luc Mélenchon répond à François Hollande ce samedi 30 avril, dans les colonnes du Journal du Dimanche, l’accusant de “rester dans le fauteuil” alors que le “train de l’histoire” roule. Autrement dit, l’ancien président de la République a tort, selon lui, de nier l’accord passé entre le Parti socialiste et la France insoumise pour les législatives de juin. François Hollande s’est en effet inquiété jeudi sur franceinfo de la possible “disparition” de son parti avec les négociations historiques qui sont en cours entre les deux états-majors.
Retour au passé
“Il faut lui rappeler son histoire, répond le tribun insoumis deux jours plus tard. Les Verts ont-ils disparu en passant un marché avec eux en 2011 ?”, s’interroge-t-il. Une référence aux alliances que le PS avait nouées avant la quintessence de Hollande, il y a dix ans, et à la présence de personnalités écologistes dans son gouvernement. Avec 22 % des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon estime enfin que l’ancien pensionnaire élyséen « montre qu’il ne croit pas en l’avenir » avec de telles déclarations : au point qu’il est « tout à fait » . Une manière, aussi, pour François Hollande de revenir dans le passé, alors que ce dernier espère jouer un rôle dans la future réorganisation de la gauche. Il est clair que cette reconstruction est, pour le moment, sans lui. Les négociations bilatérales menées par LFI avec l’EELV, le PS, le PCF et le NPA ont montré des accélérations et des blocages successifs pendant 10 jours. Mais tout est ouvert… et les différents protagonistes sont plus ou moins optimistes à quelques heures maintenant de l’échéance fixée à dimanche. “Je pense que nous trouverons un accord. Nous voudrions qu’il soit réparé demain (dimanche). En ce moment, tout flotte, tout bouge. Je le prends de manière décontractée”, explique Jean-Luc Mélenchon, toujours au JDD, entre désaccords de fond et petits bâtons extrêmes.
Melanson veut une équipe pour chaque force
Dans cet esprit, le candidat raté à la présidentielle n’hésite pas à exhorter ses partenaires à sortir de la « culture permanente de la défaite », exprimant leur regret de « s’être laissé absorber par leurs affaires intérieures ». “Nous leur offrons une bataille à gagner. C’est fédérateur, non ? “Il faut qu’ils sortent de la défaite” et “prennent la volonté de gagner”, s’exclame le législateur de 70 ans, ciblant plus directement les écologistes, le Parti socialiste ou encore le PCF. “La proximité de la conférence EELV et leur organisation interne compliquent le projet. On participe à des réunions où ils se parlent, au lieu d’être d’accord avec nous », regrette-t-il, avant d’ajouter un peu plus bas : « De la même manière, il y a un décalage entre ce que nous dit la délégation communiste et ce que raconte Fabien Roussel. nous. déclare”. Plus précisément, Jean-Luc Mélenchon garantit “à chacun l’existence d’un groupe à l’Assemblée nationale”, afin de répondre à ceux qui voient, derrière ces négociations, l’objectif hégémonique des révolutionnaires. “Quoi d’autre ? Les mauvais perdants seront jugés sévèrement, prévient-il. Faites attention quand vous descendez du train.” À voir aussi dans Le HuffPost: Jean-Luc Mélenchon s’était déjà vu gagner les législatives de 2017