L’article de Mediapart s’appuie notamment sur le rapport d’une entreprise de ressources humaines qui a été transmis au printemps 2021 à l’ethnographe de l’Assemblée nationale. Dans le document, consulté par l’AFP, d’anciens associés reprochaient au député Hérault de lui imposer “des devoirs liés à la sphère personnelle”, comme effectuer pour lui des achats personnels, superviser du personnel de maison ou effectuer certaines tâches ménagères. Ces anciens collaborateurs se plaignent également de propos et comportements “désobligeants” de la part du député, qui refuse. Le rapport évoque également l’inquiétude de certains salariés quant à l’utilisation par Coralie Dubost de ses avances d’acompte. Chaque mois, les députés perçoivent un montant de 5 373 euros destiné à couvrir « les différents frais liés à l’exercice [leur] mandat », explique le site internet de l’Assemblée. Les membres peuvent dépenser cette enveloppe quand bon leur semble, mais certaines dépenses sont interdites. A compter du 1er janvier 2018, les députés sont ainsi tenus de tenir leur comptabilité et de conserver les pièces justificatives de la majorité de ses dépenses afin de les soumettre au contrôle aléatoire du déontologue. Dans un rapport publié en 2020 (document PDF), le conseiller en éthique de l’Assemblée nationale affirmait sans nommer les élus qu’en matière de frais vestimentaires, tous les articles vestimentaires, chaussures et accessoires (ceinture, foulard, châle) sont susceptibles d’être utilisé dans la commande, à l’exception des sous-vêtements. Pourtant, selon les médias en ligne, Coralie Dubost a dépensé jusqu’à 3 300 euros en vêtements et accessoires en octobre 2018. « Il y a des tenues mandé et des tenues perso. […] “Je ne mets pas le même métier dans ma vie personnelle et dans la vie de mon mandat”, a justifié Coralie Dubost dans Mediapart. Le site mentionne également 500 euros dépensés en sous-vêtements la même année. L’élu précise avoir remboursé les dépenses jugées sans rapport avec l’exercice du mandat de député, après un audit du déontologue de l’Assemblée nationale pour les années 2018 et 2019.