Alors que le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon “mettait en discussion douze indicateurs pour parvenir à un accord”, le PS précise sa position sur chacun d’eux. Le parti dirigé par Olivier Faure se dit fortement d’accord avec l’augmentation du salaire minimum à 1.400 euros net, la retraite à 60, la suppression de la réforme de l’assurance-chômage, le rétablissement de la taxe foncière, le passage à la VIe République ou encore la garantie d’accès aux biens publics de base par les services publics (eau, énergie, etc.) Au sujet de l’Europe, La France insoumise avait affirmé que le non-respect [ses] propositions “devraient faire partie de l’accord. Dans un communiqué, le PS adopte cette position, tout en prévenant : « La mise en œuvre du programme que nous construisons conduira inévitablement à des tensions, à la détection de contradictions et au non-respect de certaines règles. » Ce communiqué fait déjà sensation au sein du parti. Adversaire coriace de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, la présidente socialiste du conseil régional d’Occitanie, Carole Delga, a tweeté ce vendredi matin Pierre Mendès France critiquant l’annonce d’un accord par le PS. avec LFI pour les législatives. “L’éthique politique interdit à la stratégie et aux croyances de diverger, même pour des raisons d’opportunité passagères. “J’appelle cela vrai”, a-t-il déclaré. La sénatrice socialiste Marie-Arlette Carlotti, ministre sous François Hollande, a déclaré sur Twitter : “Le PS n’appartient à personne et personne ne peut nous ordonner de partir. Nous restons et partons pour le reconstruire contre la volonté de certains cadres. » De son côté, le parti écologiste, lui aussi déçu de sa participation au premier tour de la présidentielle (4,63%), a annoncé vendredi matin être proche d’un accord avec les “révolutionnaires”. “L’accord est visible”, a déclaré Julien Bayou, secrétaire général du parti, à France 2. M. Bayou espère même, si l’accord est trouvé d’ici là, que LFI et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) défileront sous la même bannière – “Union populaire et écologique”, par exemple – lors des manifestations du 1er mai. . Ce serait un signal pour le début du troisième tour de l’élection présidentielle.