• Lisez aussi : Développement retardé des caméras corporelles Pour la troisième Journée internationale des travailleurs sous la crise pandémique, les travailleurs migrants considérés comme “essentiels” veulent établir un record après de nombreuses exactions. Au moment de la fermeture, le gouvernement canadien a dû ouvrir ses frontières aux titulaires de permis de travail, qui ont rapidement occupé un certain nombre d’emplois “essentiels”. Au Québec, un record de 92 930 permis de travail ont été délivrés en 2021, mais malgré leur contribution à la société québécoise, plusieurs ont été victimes de discrimination dans le cadre de leur travail. Leur statut d’immigration précaire et leur emploi par le biais d’une agence pour l’emploi, par exemple, les rendent plus vulnérables dans un environnement de travail. Les travailleurs migrants sont souvent contraints d’accepter de mauvaises conditions de travail ou d’ignorer les mauvais traitements qu’ils subissent de la part des agences de placement. “Nous, les immigrés, sommes exposés à des abus sans une connaissance suffisante de nos droits et une protection efficace de la part des institutions publiques”, a déclaré Gaurav Sharma, demandeur d’asile et travailleur de plateforme, dans un communiqué. “Il y a trop de recrues frauduleuses et d’employeurs qui exploitent les travailleurs migrants. “Construire la solidarité entre nous est la première étape essentielle pour nous protéger et changer notre société.” De plus, il n’est pas rare que ces travailleurs soient discriminés en raison de leur origine, un problème exacerbé par la pandémie. “Les immigrés, en particulier ceux qui ont un statut d’immigration précaire, sont très souvent victimes de harcèlement psychologique et sexuel et le système actuel ne nous protège pas vraiment”, a déclaré Françoise (soi-disant le nom), une aide-soignante immigrée. Les travailleurs immigrés réclament, entre autres, « des conditions de travail raisonnables en termes de santé et de sécurité, de stabilité et de charge de travail, sans harcèlement psychologique ou sexuel, ainsi qu’un salaire décent d’au moins 18 $ de l’heure ». Pour eux, il est important que l’accès aux services, comme les soins de santé ou l’assurance-emploi, soit égal pour tous, peu importe le statut d’immigration. “Il est nécessaire de réglementer le statut d’immigration de toutes les personnes et de supprimer les éléments discriminatoires dans le système d’immigration”, indique le communiqué de presse.