C’est ce qu’a révélé aujourd’hui, dans l’après-midi du vendredi 29 avril, Mediapart à travers sa recherche intitulée “Les rapports de dépenses de Mirobolantes de la députée Coralie Dubost”, les événements pour lesquels la députée est mise en cause remontent à 2018, soit quelques mois seulement. après son élection. A la demande de notre rédaction, le député a d’abord posé des questions écrites, exprimant le souhait d’y répondre dans “nos colonnes”, sans avoir l’intention de s’exprimer “une seule fois sur cette question”.
“Il n’y a pas de commentaire pour le moment”
Des réponses que nous n’obtiendrons pas, car cette dernière s’estime, vers 20 heures, “suffisamment affectée par la situation” et qu’elle doit répondre “à de nombreux appels téléphoniques familiaux”. “Je ne ferai aucun commentaire pour le moment”, a-t-elle conclu. Dans l’après-midi, c’est la gestion douteuse du dossier AFM (avance de mandat) prévue par l’Assemblée nationale (soit 5.373 euros par mois) qui s’est propagée au grand jour, selon des informations transmises à Médiapart par plusieurs de ses anciens associés. . Ce dernier, au printemps 2021, a provoqué une alerte collective, aboutissant à une enquête interne de l’unité contre le harcèlement de l’Assemblée nationale. C’est ainsi que les dépenses “riches” sont réapparues, comme le décrit Mediapart. Pour démontrer son comportement, Médiapart évoque l’embauche d’”au moins quinze assistants parlementaires”. Nombre anormalement élevé.
Vêtements et sous-vêtements d’une valeur de 3 000 euros par mois
Parmi les frais allégués figureraient l’achat de vêtements et de sous-vêtements, de 1.500 à 2.000 euros par mois, “jusqu’à 3.000 euros par mois”, assure Médiapart, ainsi que des réservations au domaine Verchant ou à la plage Bonaventure. de Palavas “où elle a ses habitudes”, dit Médiapart, “où je prends des rendez-vous”, corrige Coralie Dubost, ainsi que du “team-building”. Le “point haut” est de 3 300 euros par mois sur des sites de vente en ligne comme le Showroom Privé. “Il y a des uniformes de commandement et des uniformes personnels”, a justifié le député. “Je ne mets pas le même travail dans ma vie personnelle et dans la vie de mon mandat”, lui aurait-il répondu.
Une citation “fumée”
Plus grave, ne pouvant plus faire face aux découverts multiples et systématiques sur son compte AFM (premier prêt de 6 000 euros en décembre 2017 et plusieurs déficits début 2019), la députée serait contrainte de contracter de nombreux emprunts supplémentaires pour réussir à couvrir eux, dont un à la Poste par l’intermédiaire du bureau dédié à l’Assemblée nationale. Un bureau où elle aurait fourni un devis, prétextant que des travaux seraient effectués dans son bureau. “Inexistant”, assurent les médias. Concernant le bilan “enfumé”, Coralie Dubost instruit son groupe parlementaire, “je signe tout ce qu’ils me demandent de signer”.
Personnel du secteur privé
Pour ce qui est de sa relation avec son équipe, le rapport de synthèse identifie des “tâches liées à la sphère personnelle” qu’elle leur confiera : superviser le personnel de maison, faire le ménage à la maison, conduire un taxi, s’assurer que le frigo est rempli de les produits qu’elle aime, aller au pressing, à la poste, la réveiller le matin, etc. “Absence de fiche de poste, consignes paradoxales, consignes contradictoires…” Mediapart se charge des remarques des plaignants et des missions décrites dans le rapport de synthèse. “Il n’y a pas eu d’instruction de ma part”, a déclaré Coralie Dubost à Mediapart. “C’était présenté comme un service.” Le déontologue de l’Assemblée nationale n’a pas donné suite à la rencontre qu’il a confiée au député. “Il m’a dit beaucoup de choses, c’était verbal.”
“Je ne suis pas un escroc”
Rien de la part de la Présidence de l’Assemblée qui dit “ne pas être destinataire des rapports que le noyau peut produire contre le harcèlement”. La députée LREM affirme avoir remboursé des “dépenses problématiques”, celles qui ne sont pas liées à son activité parlementaire. Combien ? Le mystère demeure mais le député a dû contracter un prêt personnel pour le surmonter. “J’ai été mal conseillée, j’ai été une imbécile, je ne suis pas une arnaqueuse”, s’est-elle défendue.