“Le Conseil s’appuie sur ce rapport faux et préjudiciable. Il dit qu’il n’y avait qu’une seule personne par circonscription, c’est n’importe quoi ! “, a déclaré le maire d’Eauze, Michel Gabas. “Quand il est venu, j’étais le jour des déplacés pendant 40 minutes, pour déposer des fleurs devant le monument. “Quatre députés étaient présents au bureau de vote à ce moment-là”, a-t-il précisé. Le maire de Nogaro, Christian Peyret, a ajouté : “Lorsque le juge est venu, j’étais devant la salle d’audience et en tant que président du bureau de vote, je parlais aux habitants.” “Il m’a dit que ma position était à l’intérieur et non devant, d’un ton fort et grossier. “Je ne pensais pas qu’on arriverait à l’annulation du scrutin”, a-t-il déploré. Précisant avoir “signalé l’incident au préfet dimanche”, Michel Gabas, maire d’Eauze depuis quatorze ans, a écrit au président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius.

“Surprise”, “désordre”, “incompréhension”

Dans cette lettre il exprime “surprise”, “désordre”, “incompréhension” et invoque au nom du juge désigné “la méconnaissance des procédures administratives”, “l’écart d’interprétation, ternit à l’évidence la réputation et le sérieux de toute ville”. “Je vous prie de bien vouloir lever les abus et le discrédit qui ont frappé la municipalité et notre administration”, a-t-il écrit au président du Conseil, se disant conscient qu’”aucune action en justice ne peut être intentée”. De toutes les communes et offices dont les votes ont été annulés dimanche, l’Eauze est celle qui recueille le plus de suffrages avec 1.974 voix, selon les données publiées par le Conseil constitutionnel. Une autre annulation a fait grand bruit à Lourdios-Ichère, dans les Pyrénées-Atlantiques, où Jean Lassalle, candidat raté à la présidentielle, s’est publiquement abstenu au second tour sans passer par le scrutin.